boîtes urbaines
cartons, élastiques, cornières, leds - 160x40x20cm
Ces objets, nommés Boîtes urbaines, légèrement flottants sur leurs socles métalliques qu’ils pénètrent et dont il ne reste plus que les arrêtes peintes en noir, sont des boites constituées de deux calages en papier maché que l’on trouve dans les cartons d’emballages d’appareils ou d’objets. Ce sont les deux calages opposés d’un même objet, joints par des élastiques, qui forment ainsi un espace clos. Je propose au spectateur d’entrer par le regard dans cet espace fermé à l’aide d’un judas. L’inversion du rôle du judas qui donne ici accès visuellement à l’intérieur, est le processus de basculement qui m’intéresse puisque le rapport à l’espace intime/privé et visible/public se renverse. Au lieu d’enfermer le regard dans la boîte, l’action de se pencher pour voir à travers le judas crée une ouverture dans un environnement circonscrit dont on a du mal à définir l’ampleur. La possibilité pour le spectateur de faire le tour de la boîte et de poser son regard sans présupposer de son orientation permet de visualiser un lieu changeant, énigmatique, entre un espace architecturé et une sensation plus organique.
voir l'installation de l'exposition Utopos.
2010