paysage chroniqueboites photographiques lumineuses     en collaboration avec Eddie Ladoire

notes

boites - 2 diapositives 6x6cm, hêtre, plexiglass, leds - 10x10cm

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Parcourir un territoire n’est pas chose aisée. Par où commencer ? Quel est l’angle d’attaque ? Une carte, le pas de sa porte, les lieux déjà connus ou ceux que l’on n’imagine pas encore ? À pied ? En voiture ? À Vélo ? Quelle en est la limite ? Où commence le paysage et où finit-il ?

Être dans le paysage c’est fondamentalement vouloir comme un lutteur établir un corps à corps, tout en sachant que les forces en présence ne sont pas égales et qu’il est plutôt opportun de lâcher prise dès le départ. C’est alors que s’engage une joute bienveillante chemin faisant.

Il faut dès lors, marcher depuis le lit du fleuve les pieds dans la boue jusqu’aux collines environnantes en franchissant les lisières d’un territoire jalonné par les agencements agricoles et urbains. Établir le principe d’une récolte d’intuitions formelles, visuelles et sonores. Dévaler, séjourner, grimper, stagner, arpenter, il s’agit de jouer à se côtoyer plus qu’à s’affronter. Faut-il relier un site à l’autre ou rebondir en plusieurs endroits ?

La voiture permet un défilement rapide, la marche une autre perception, le vélo un glissement à travers le réseau des sentiers. Il s’agit de rôder dans les parages. Il n’y a pas d’endroits précis où la rencontre a lieu, mais une longue liste de passages, de voies, de couloirs, de passes, de percées, de défilés, d’accès, de pistes, d’artères, de brèches, de sauts, de traverses, qui font émerger petit à petit les environnements sonores et visuels qui nous circonscrivent. Le procédé rappelle un dessin d’enfant point à point qu’il faut lier pour découvrir, au-delà d’une forme pressentie, l’image globale qu’il représente.

Ensuite surgit un travail de canevas fait de l’assemblage de dizaines de moments, de signes des lieux élaborés avec la prise de photographie et l’enregistrement de sons. Du brin d’herbe à l’horizon, Eddie Ladoire et Guillaume Hillairet modèlent des histoires minuscules faites d’un ensemble de morceaux choisis, de matières sonores et visuelles qui s’entremêlent, où ils élaborent des épiphanies. Elles sont des instants étalés dans le temps et qui rassemblés ne montrent pas le Paysage, mais des fragments de paysages fantasmés. Fortis imaginatio generat casum - une imagination forte produit l’événement - comme Montaigne l’a écrit.

Paysage Chronique est une vue de l’esprit, une installation pour flânerie intense et somnolente à la fois. Nous ne pouvons pas nous défaire d’être dans le paysage, qu’on le modèle ou qu’on le subisse, nous sommes partie prenante. Projection de sons et d’images, Paysage chronique nous permet d’imaginer et de nous faufiler dans un territoire sensible, tissé à travers les méandres des flux de terre, d’air, de bitume, d’eau, de béton et de lumière qui construisent notre paysage.

Paysage Chronique est une expérience artistique de Guillaume Hillairet et Eddie Ladoire produite par MA ASSO, avec le soutien de L'IDDAC, dans le cadre du projet "Territoires photographiques et sonores", avec le soutien de la Ville de Langon, du Conseil Départemental de la Gironde, et du Conseil Régional d'Aquitaine.



paysage chronique40 diapositives projection

notes

projection - 20 images [40 diapositives superposées 2 par 2] - dimensions variables

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paysage chroniquephotographies édition vinyl 33T sleeve

notes

8 tirages 30x30cm recto verso à assembler avec un 33t

recto  verso



paysage chroniqueinstallation

installation - 25 diapositives 6x6cm - projecteurs à leds - dimensions variables 



   


2013